14 Mar

Le culte de la personnalité, un fléau à combattre en Afrique et en RDC

Publié par Bukasa Nkongolo

Le culte de la personnalité est une épidémie qui ronge l'Afrique en général et la République démocratique du Congo très particulièrement. Mobutu a passé toute sa vie de président à se faire louer et vénerer par nos pères malgré tous ses défauts, et pourtant on donne l'impression de n'avoir toujours rien appris; ce fléau continue de ronger notre société. Il est très fréquent de voir les gens danser, chanter et scander le nom de tel ou tel autre leader politique en échange de quelques billets de banque. Les politiciens ne semblent pas non plus se gêner, ils en profitent pour se convaincre qu'ils sont populaires, aimés et soutenus par le peuple.

Parfois la question que l'on se pose est de savoir si ces gens sont réellement conscients de ce qu'ils font ou est-ce simplement dû à la misère. J'opte pour la deuxième possibilité.
En Afrique la misère a carrément élu domicile. Les principaux leaders politiques l'ont bien compris et visiblement ils s'en servent pour abrutir davantage un peuple déjà abruti. Une personne sans emploi et surtout sans espoir d'en trouver un un jour, est susceptible de faire n'importe quoi si ça lui vaudrait un peu d'argent. Mais le problème réside au point où ces gens ne s'arrêtent pas qu'à prendre de l'argent, ils confient aussi, grâce à leurs voix ou votes, des responsabilités à ceux qui leur donnent cet argent.

Ce comportement est très repandu dans nos pays africains, en RDC en paticulier. Il suffit de voir comment les gens remplissent les Eglises à peine créées, et surtout comment ils suivent des pasteurs et des prophètes sans même se poser la question de savoir si leurs messages sont crédibles ou pas.

La situation économique du pays, la misère dans laquelle croupit la population...constituent les causes profondes de cette situation. En plus de cela, la responsabilité est aussi celle des leaders qui profitent sans se gêner de cette pauvre population. Ils n'essayent pas de convaincre le peuple grâce à leurs idées ou leurs projets de société, mais profitent de leur faiblesse pour se faire une notoriété et gagner leur confiance en les corrompant.

Il est grand temps que les leaders politiques africains prennent conscience de leur influence sur le petit peuple et qu'ils arrêtent d'en abuser un jour. Mais aussi et surtout que le peuple lui-même comprenne que quelques billets de banque ne pourront pas resoudre ses problèmes. Des hommes bien et des institutions fortess pourraient être ou seraient carrément une meilleure solution. En acceptant de danser et chanter pour quelqu'un juste pour son argent, on accepte là de faire confiance à une personne potentiellement corruptible et corruptrice. Alors que la corruption démeure l'un des plus grands vices de notre société.

Bekesson