COMBIEN DE MORTS ENCORE AVANT QUE NOUS REAGISSIONS? LUC NKULULA SUIT ROSSY MUKENDI

Le monde entier fait semblant de ne pas voir. Le monde entier ferme les yeux sur la tragédie qui se déroule actuellement au Congo, personne ne veut réellement s’exprimer, on laisse la Kabilie exterminer tous ceux qui osent élever leurs voix pour dénoncer les injustices au pays. Chaque jour, des pauvres innocents sont arrêtés, enfermés, torturés, enlevés et mêmes exécutés. Leur seul crime étant d’avoir dénoncé les injustices et la mauvaise gestion du régime en place en RDC. Sans aucune pitié, sans aucun jugement, nos compatriotes voient leurs destins tragiquement stoppés par les bourreaux du peuple congolais, qui se trouvent être les dirigeants même de ce pays. Personne ne réagit, en tout cas pas assez. Nous vivons aujourd’hui dans la crainte et la peur de voir notre vie arrêtée ou ôtée par ceux qui nous dirigent. Hier ils masquaient leurs crimes, mais aujourd’hui ils tuent en pleine journée, face aux caméras, sans scrupule.

Elever sa voix contre le regime de Kabila aujourd’hui, revient à signer son arrêt de mort. Nous craignons pour nos vies, celles de nos proches et nos familles. Nos compatriotes des mouvements citoyens sont arrêtés jour et nuit par ce régime sanguinaire, lâche et dictatorial de Kabila.

Hier ils ont lâchement exécuté Floribert CHEBEYA activiste des droits de l'homme. Jusqu'à aujourd'hui personne n’a payé pour ce crime. Rossy MUKENDI TSHIMANGA a été brutalement abattu par les éléments de la police de Kabila, son corps a été gardé pendant des longs mois avant d’être encore une fois profané par ces mêmes policiers. Aujourd’hui nous perdons Luc NKULULA, mort calciné, brûlé vif alors qu’il dormait chez lui à Goma. Les lâches ont profité de la nuit pour mettre du feu à sa résidence et le tuer.

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Sans compter tous les autres activistes des mouvements qui risquent chaque jour leurs vies en essayer de défier le pouvoir. Plusieurs d’entre eux sont encore détenus soit en prison soit dans les cachots de l’Agence nationale de renseignement [ANR], citons Carbone BENI. Sommes-nous toujours une république démocratique? Pourquoi n’avons-nous pas le droit de critiquer librement le gouvernement ou le régime sans risquer de mourir? Pourquoi nos familles doivent-elles en souffrir?

Le monde entier assiste là à une tragédie, et personne ne réagit. Combien de morts faut-il encore pour que vous compreniez que ce régime veut nous exterminer, nous qui prenons le risque? Moi j’écris très souvent, et je reçois des intimidations, des menaces…

J’aimerais ici rendre hommage à tous ces courageux, tous ces congolais conscients qui ne baissent jamais le bras, qui prennent le risque de dire non à ce régime. Je pense aux activistes des différents mouvements citoyens : LUCHA, FILIMBI, BALAI CITOYEN, … qui, malgré les arrestations, menaces, intimidations et le danger qu’ils encourent au quotidien, ne cessent de manifester et de se battre pour libérer le Congo et rendre à ce pays sa grandeur. Je rend ici hommage à ces journalistes engagés, pour qui la prison est devenue leur résidence secondaire, qui reçoivent quotidiennement des menaces et des intimidations, mais continuent quand même à dénoncer les injustices de ce pouvoir.

A vous tous nos vaillants combattants, nos héros partis trop tôt, nous demandons de nous donner la force et le courage pour que l’oeuvre que vous avez commencée soit achevée par nous qui sommes restés. Nous combattrons la dictature jusqu’à l’éradiquer complètement.

Tenez bon, le peuple gagne toujours.

Bekesson