A QUOI JOUENT LA MAJORITE ET LA CENI?

Quel candidat pour l'élection présidentielle prochaine? - BEKESSON

Ils sont nombreux à afficher de façon plus ou moins claire leurs ambitions de diriger la République démocratique du Congo. De Tshilombo Tshisekedi à Katumbi, en passant par Kamerhe, il faut di...

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En observant avec attention l’allure que prennent les choses actuellement dans notre pays, un doute énorme subsiste quant à l’organisation des élections en décembre de cette année [23/12/2018]. Au cas où on l’aurait oublié, on est déjà en Avril, c’est-à-dire qu’il reste exactement huit [8] mois avant la date prévue pour les élections générales [législatives et présidentielle] dans notre pays. Nous savons tous tous les efforts et le temps qu’il faut pour la bonne réussite des élections.

A l’allure où vont les choses, je pense que notre pays n’est pas vraiment près pour les élections; ou alors les différentes parties [majorité et opposition] n’ont aucune envie de nous mener aux élections à la date prévue. Le pouvoir et la CENI  font tout pour qu’il n’y ait pas élections, ou sinon pour qu’elles ne soient pas aussi inclusives qu’on le souhaiterait. D’autre part, l’opposition sur laquelle reposent les espoirs des congolais, n’est elle non plus visiblement pas prête pour les élections que souhaite le peuple congolais malgré le fait de clamer haut et fort l’envie qui est la sienne d’aller aux élections. Plusieurs facteurs peuvent motiver toutes ces hypothèses:

Du côté de la majorité et la CENI

En 2011, Kabila est réélu pour un deuxième et dernier mandat de cinq [5] ans. A partir de ce moment là le compte à rebours avait commencé. Gouverner c’est prévoir, dit-on. Tout régime sérieux devrait commencer à préparer les prochaine élections dès ce jour là. Il avait donc cinq [5] longues années pour préparer et organiser à temps les élections et marquer l’histoire en 2016. Point n’est besoin de rappeler ici que ces élections n’ont jamais eu lieu. Raison avancée: manque de moyens financiers nécessaires. Nous savons tous pourtant que c’était juste une façon de vouloir demeurer au pouvoir et glisser en interprétant mal la constitution, et d'échapper à l'élection qui devait sceller à tout jamais la fin de la KABILIE. Pour prouver que l’organisation des élections n’était pas leur volonté, ils ont essayé de modifier la constitution en 2016 peu avant la date prévue pour les élections afin de modifier le nombre des mandats présidentiels, mais le peuple s’est levé pour empêcher cette manoeuvre. Depuis, un doute plane; malgré la signature la même année d’un accord, le fameux accord de la Saint Sylvestre, le 31/12/2016, violé depuis. Doute motivé également la position du président KABILA lui-même, ne voulant toujours pas se prononcer sur le fait qu’il ne sera pas candidat lors des prochaines élections.

Lire aussi : Les déclarations de Kabila lors de sa conférence de presse

                   http://www.bekesson.com/2018/02/les-elections-ou-le-developpement.html

On tend vers la fin de la deuxième année depuis la signature de l’accord, et [à mon avis] il n’y a pas de signaux clairs annonçant une possible tenue des élections cette année. A moins d’un an de ces dites élections, la CENI nous amène une autre nouveauté: LA MACHINE A VOTER.

A lire aussi : http://www.bekesson.com/2018/04/machine-a-voter-ou-machine-a-voler.html

 Cette contestable et très contestée machine que la CENI nous impose n’a toujours pas fait l’unanimité au sein de la classe politique, alors que la date butoire approche. Sachant que les agents électoraux de toute l’étendue de la RDC devraient suivre une formation sur la manipulation de la dite machine, je me demande à quel moment tout cela sera possible pour garantir des bonnes élections, sans irrégularités.

Chaque jour nous lisons des déclarations des membres de la majorité chère à KABILA qui ne jurent que sur ce dernier. Pourtant conscients que légalement il ne peut plus briguer un troisième mandat, ces gens ne cessent de multiplier, lors de leurs interventions dans les médias, des messages sous-entendant une réelle volonté de leur leader KABILA de demeurer à la tête de l’Etat. Certains annoncent qu’il faudra compter sur KABILA pendant au moins les trentes [30] prochaines années; d’autres ne cessent de s’afficher avec des effigies de Kabila sur eux lors de leurs rassemblements. Et surtout que jusqu’au jour d’aujourd’hui aucune personne n’a été désignée comme potentiel dauphin de KABILA.

Toutes ces raisons prouvent à quel point la majorité au pouvoir n’a aucune volonté d’organiser les élections.

Du côté de l’opposition, tout le monde se déclare prêt pour les élections, et en même chacun de grands opposant se déclare candidat à la présidentielle. Personne ne veut laisser sa place à l’autre, alors que le peuple Congolais aurait voulu qu’ils se mettent tous ensemble et choisissent un seul candidat qui devrait porter leur projet commun. Partir en ordre dispersé serait une façon d’offrir au régime actuel l’opportunité de s’éterniser au pouvoir.

Le peuple congolais veut participer aux élections, il veut par dessus tout de débarrasser de KABILA ainsi que toute sa bande d’acolytes. Malgré le manque de volonté de la part de la majorité d’organiser les élections, il ne faut pas que les opposants lui accordent une raison de rester accrochée au pouvoir. Il va falloir se battre et accepter leurs conditions et propositions, et compter sur le peuple pour que les choses changent.